(Découvrir le carré d’axe Africain)
Avec un Produit intérieur brut (PIB) estimé à 373 milliards de dollars en 2024, l’Afrique du Sud vient de prendre le lead de l’économie africaine, évinçant ainsi le Nigéria de Bola Ahmed Tinubu. Le Nigéria, plus grande puissance économique d’Afrique en 2022 selon le Fonds monétaire International (FMI) est relégué au quatrième rang derrière l’Afrique du Sud classé première.
L’Algérie est classée 3è dans cette prévision avec son PIB attendu à 267 milliards de dollars devant le Nigeria, 253 milliards de dollars, tous derrière l’Égypte qui caracole en deuxième position avec 348 milliards de dollars de PIB.
Cette perte de plumes du Nigéria tient des soubresauts économico-monétaires du pays dont la croissance s’est révélée insuffisante pour améliorer le niveau de vie engendré par la dégradation des fondamentaux macroéconomiques et plusieurs facteurs structurels. Entre ces facteurs, figure la dépense du pays du secteur pétrolier avec des recettes, qui, face à l’instabilité du naira qui a perdu assez de sa superbe atteignant même son niveau le plus bas. A cela, il faudra ajouter la fin des subventions sur l’essence qui a accru l’inflation, les faibles revenus notamment avec le coût élevé des subventions, le faible taux d’imposition et la faiblesse de l’administration fiscale qui ne favorisent pas la capacité de l’État et la prestation des services publics.
Selon le FMI, l’inflation déjà élevée continue sa dégradation dans un contexte de politique monétaire souple doublée de la dépréciation du taux d’échange. Quant aux facteurs structurels influençant la croissance du pays, on note le manque d’infrastructures adéquates en matière d’énergie et de transport, les coûts élevés du commerce intérieur et le protectionnisme du commerce extérieur. Il y a également l’insécurité généralisée, la faiblesse des institutions et les faibles niveaux de développement du capital humain. Alors que Nigéria subit le diktat du marché avec sa monnaie, la livre égyptienne, et le Rand sud-africain conservent leur stabilité dans la durée sur les marchés financiers. Le pays tirerait cependant profit de bénéficier de l’amélioration de son approvisionnement énergétique et des plans visant à éliminer les goulots d’étranglement logistiques. Membre de l’OPEP+, l’Algérie a pour sa part, bénéficié des prix élevés du pétrole et du gaz du fait du conflit russo-ukrainien et les tensions au Moyen-Orient.
Laisser un commentaire