222 incidents enregistrés en 2023
Depuis la mi-2022, le Bénin fait face à une augmentation de la violence en raison de l’infiltration de groupes terroristes liés à al-Qaïda. En 2023, 222 incidents impliquant des groupes extrémistes violents ont été enregistrés, principalement dans le Nord du pays, dont des enlèvements de personnes.
Selon l’enseignant-chercheur à l’université de Parakou, Abdel Aziz Mossi, les enlèvements sont un véritable « outil » pour les groupes terroristes. Cela rentre dans la stratégie d’expansion de leur influence au-delà du Sahel central. Les enlèvements sont opérés, ajoute-t-il, parfois pour mettre la population en garde contre toute éventuelle collaboration avec les forces de défense et de sécurité. « Il y a des personnes clés qui sont ciblées, notamment des autorités qui disposent d’informations sur le fonctionnement de l’État, sur les dispositifs locaux de sécurité, mais aussi des personnes qui sont proches des Forces de défense et de sécurité et des enlèvements aussi à titre de recrutement, parce que ce sont des personnes qui sont identifiées comme étant utiles pour leurs opérations sur le terrain. C’est aussi une stratégie de contrôle de l’espace qu’ils utilisent, pour pouvoir donc asseoir une base dans cette localité. Ce qui est sûr, pour le moment, c’est qu’il n’y a pas une seule zone qu’ils contrôlent de manière absolue ; ce sont des incursions pour procéder à des enlèvements au niveau du Burkina [Faso] ou du Niger », déclare-t-il au micro de RFI.
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