À quelques mois de la prochaine élection présidentielle, Joe Biden fait face à de nombreuses critiques concernant sa politique au Proche-Orient. Pris entre deux feux, le président américain est déchiré entre les républicains qui l’accusent d’abandonner Israël et les groupes pro-palestiniens qui le jugent trop timoré.
Du côté des républicains et des groupes pro-israéliens, le reproche est clair : Joe Biden a “abandonné Israël”. C’est notamment le point de vue de l’ancien président Donald Trump, qui a fustigé la décision du démocrate de menacer de suspendre la livraison de bombes à Israël si l’armée attaquait Rafah. “Ce que fait Biden à propos d’Israël est une honte, il a totalement abandonné Israël”, a-t-il lancé.
Cette position est aussi vivement critiquée par les gros donateurs pro-israéliens du président. Selon Waleed Shahid, militant libéral ayant occupé des postes de direction dans diverses organisations, l’énorme pression financière et politique exercée par l’AIPAC à Washington est le facteur le plus important qui empêche un grand nombre de représentants démocrates de s’opposer à la guerre d’Israël à Gaza.
Mais du côté des défenseurs de la cause palestinienne, Joe Biden n’en fait pas assez non plus. Samedi, le président a estimé qu’un cessez-le-feu était possible demain si le Hamas relâchait les otages retenus à Gaza. Une déclaration vivement rejetée par le mouvement islamiste, qui y a vu un revers par rapport aux résultats du dernier cycle de négociations.
Pris entre ces deux fronts critiques, Joe Biden se retrouve dans une situation délicate, à quelques mois seulement de la prochaine élection présidentielle. Sa politique au Proche-Orient, qui ne semble satisfaire personne, pourrait bien être l’un des enjeux majeurs de cette échéance électorale
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