Une délégation chinoise a été discrètement reçue ce matin par le président béninois Patrice Talon dans l’espoir de trouver un accord entre le Bénin et le Niger sur l’épineux dossier du pétrole d’Agadem.
Cette délégation, composée de hauts fonctionnaires chinois des ministères des Affaires étrangères et de l’Énergie, ainsi que de cadres de la compagnie pétrolière d’État CNPC, a pour mission de résoudre la crise qui oppose les deux voisins ouest-africains.
Arrivée hier soir à Cotonou, accompagnée de l’ambassadeur chinois, la délégation a été reçue ce matin par le président Talon, en présence des ministres béninois des Mines et de l’Énergie, et des Affaires étrangères.
Le litige porte sur le transport du brut d’Agadem, un gisement exploité par la CNPC au Niger, et acheminé par un oléoduc récemment achevé jusqu’au port béninois de Sémè. Le président Talon avait indiqué la semaine dernière que le transfert de ce brut sur un pétrolier ne pourrait pas se faire tant que la frontière terrestre avec le Niger, fermée depuis le coup d’État de juillet 2023, ne serait pas rouverte.
Or, le temps presse ,un pétrolier de 275 mètres de long, le Front Cascade, est déjà entré dans les eaux territoriales béninoises pour charger la première cargaison. La Chine, qui a accordé un préfinancement de 400 millions de dollars à la junte nigérienne, est soucieuse de voir ce projet aboutir rapidement.
La délégation chinoise devrait donc se rendre dans la foulée à Niamey pour s’entretenir avec les autorités militaires nigériennes. L’objectif est de trouver une issue rapide à cette crise qui bloque les exportations pétrolières d’un pays dont l’économie est fortement dépendante des hydrocarbures.
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