Vingt-trois Tunisiens sont portés disparus en mer après avoir entrepris une périlleuse traversée vers l’Italie depuis la ville de Nabeul, dans le nord de la Tunisie. Début mai, ces personnes ont quitté leur terre natale dans l’espoir d’une vie meilleure, mais leurs familles n’ont plus reçu de nouvelles depuis. Les opérations de recherche sont en cours, bien que les espoirs de retrouver des survivants ou des corps s’amenuisent chaque jour un peu plus. À Cotonou, au Bénin, le ministère des Affaires étrangères a également rapporté un naufrage au large des côtes tunisiennes, impliquant une cinquantaine de migrants de diverses nationalités, y compris béninoise. Les autorités béninoises, par le biais de leur ministère des Affaires étrangères, ont exprimé leur préoccupation et leur profonde tristesse face à cette tragédie. Ils ont également affirmé leur engagement à travailler avec les autorités tunisiennes et internationales pour soutenir les opérations de recherche et de secours, ainsi que pour fournir une assistance aux familles des victimes. L’Italie reste l’une des destinations principales pour ces migrants, avec près de 150 000 arrivées irrégulières l’année dernière, parmi lesquelles les Tunisiens représentaient la deuxième nationalité la plus fréquente, juste après les Guinéens.
Cependant, ce n’est pas seulement la population tunisienne qui tente cette dangereuse traversée : de nombreux migrants subsahariens empruntent également cette voie, souvent avec des conséquences tragiques.
Ce tragique événement met en lumière la situation désespérée dans laquelle se trouve une partie de la population tunisienne, confrontée à une profonde crise économique et à un renforcement des mesures de sécurité sous le président Kaïs Saïed. Ces facteurs ont poussé de nombreux Tunisiens à prendre le risque de traverser la Méditerranée dans des embarcations de fortune, au péril de leur vie. Cette double tragédie souligne l’urgence d’une action concertée pour prévenir de telles pertes de vies humaines en mer. Elle appelle également à une réflexion plus profonde sur les causes profondes de ces migrations forcées et sur la nécessité d’une solidarité internationale pour faire face à cette crise humanitaire.
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