Lors d’une conférence de presse, le premier ministre nigérien, Lamine Zeine a expliqué, samedi 1er juin 2024, pourquoi le Général Abdourahamane Tiani n’a pas reçu le ministre béninois des Mines. Le Premier ministre nigérien, Lamine Zeine, a expliqué que le Général Tiani n’était pas disponible pour rencontrer l’émissaire béninois en raison d’une urgence sécuritaire.
Cette justification intervient après une attaque survenue à Boni, nécessitant une analyse de la situation par les équipes de sécurité dirigées par le chef de l’État. Or, la lettre envoyée par le président Talon était censée être un geste d’apaisement et un appel au rétablissement des relations fraternelles et de la libre circulation entre les deux pays.
Cependant, les réponses et réactions des autorités nigériennes laissent transparaître un climat de méfiance et de tensions. Le ministre Adambi, lors de sa visite à Niamey pour une réunion du comité inter-État de pilotage du pipeline Niger-Bénin, a plaidé en faveur d’une annonce officielle des autorités nigériennes pour que le transit du pétrole soit possible malgré la fermeture des frontières terrestres.
Cependant, les déclarations du gouvernement nigérien soulignent une position ferme sur le maintien de la fermeture des frontières pour des raisons de sécurité. De son côté, le président béninois, Patrice Talon, a exprimé sa perplexité quant au refus de réception de la lettre par le Général Tiani. Il a souligné avoir donné des instructions pour que le ministre béninois de la santé, membre du gouvernement et du CNSP (Comité national pour le salut du peuple), soit désigné pour recevoir le courrier. Dans ce contexte tendu, les frictions frontalières entre le Bénin et le Niger pourraient s’aggraver, laissant planer l’incertitude sur l’avenir des relations entre ces deux voisins d’Afrique de l’Ouest.
Laisser un commentaire