Les récentes tensions entre le Bénin et le Niger continuent d’avoir des répercussions sur l’opérateur chinois du pipeline, la West African Oil Pipeline Company (Wapco). Cette société, filiale de la China National Petroleum Corporation (CNPC), se retrouve malgré elle au cœur d’un conflit diplomatique entre les deux pays.
Le conflit tourne autour de l’exportation du pétrole nigérien via le Bénin. Wapco opère le terminal pétrolier de Sèmè-Kpodji, par lequel le pétrole nigérien est exporté hors d’Afrique. Cette situation a conduit à l’arrestation de cinq ressortissants nigériens sur le terminal pétrolier, ce qui a encore exacerbé les tensions.
Wapco a investi massivement dans les infrastructures liées au pipeline, avec un coût total estimé à 4,5 milliards de dollars. En échange de cet investissement, la CNPC a obtenu les trois quarts de la future production de pétrole, tandis que le quart restant revient aux autorités nigériennes.
Cependant, les tensions diplomatiques entre le Bénin et le Niger compromettent les perspectives économiques de Wapco et des deux pays. L’exportation du pétrole était censée générer d’importantes recettes douanières pour les caisses de l’État béninois. De plus, la CNPC a récemment accordé un prêt de 400 millions de dollars au Niger, ce qui montre l’importance économique de ce projet pour les deux pays.
Wapco a tenté de jouer les médiateurs entre les deux États, mais jusqu’à présent, les résultats ont été mitigés. Une première cargaison de pétrole a pu être exportée grâce à une initiative de médiation, mais les tensions persistent.
La CNPC gère actuellement quatorze projets dans six pays africains, dont le Bénin et le Niger. Ces projets représentent un investissement important pour la société chinoise, mais les tensions diplomatiques actuelles soulèvent des inquiétudes quant au retour sur investissement.
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