Le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé mardi la tenue d’une élection présidentielle le 6 octobre prochain en Tunisie. Le chef de l’État, arrivé au pouvoir en 2019, voit son mandat de cinq ans toucher à sa fin.
Kaïs Saïed, qui n’a pas encore précisé s’il serait candidat pour un second mandat, a suscité des controverse après avoir consolidé ses pouvoirs en juillet 2021. Depuis lors, il a pris des mesures autoritaires, limogeant des ministres et emprisonnant des opposants.
La Tunisie, pays pionnier du Printemps arabe en 2011, traverse une période tumultueuse avec des tensions politiques croissantes. La nouvelle Constitution, adoptée par référendum en 2022, a été critiquée pour son système ultraprésidentialiste qui renforce le pouvoir de Kaïs Saïed.
Des opposants politiques, dont des figures majeures comme Rached Ghannouchi et Abir Moussi, ont été emprisonnés, accusés de complot contre l’État. Des organisations internationales comme Amnesty International ont dénoncé une “chasse aux sorcières” motivée par des considérations politiques.
L’annonce de l’élection présidentielle soulève des questions sur l’avenir de la démocratie en Tunisie et sur la direction que le pays prendra dans les années à venir. Les électeurs auront l’occasion de choisir leur prochain président et d’influencer le cours de l’histoire de leur nation.
Laisser un commentaire