L’initiative de médiation entreprise par les anciens présidents béninois, Boni Yayi et Nicéphore Dieudonné Soglo, dans la résolution de la crise entre le Bénin et le Niger, suscite des critiques pour son manque de transparence et de communication. Victor Prudent Topanou, universitaire et politique, a exprimé ses préoccupations lors de son intervention dans l’émission Zone franche le dimanche 21 juillet 2024.
Bien que soutenant l’initiative de médiation en soi, Victor Topanou a regretté le mutisme observé par les anciens chefs d’État depuis leur retour de Niamey, où ils ont rencontré le président Patrice Talon. « Ce que je regrette, c’est le silence de ces deux présidents », a déploré M. Topanou, soulignant que cette absence de communication laisse place à des spéculations préjudiciables à la stabilité régionale.
L’universitaire a souligné que les populations sont les premières affectées par cette crise, et qu’une communication plus claire aurait dissipé les doutes et rassuré les citoyens. « Un simple communiqué ne suffit pas lorsque l’on traite d’une question aussi cruciale », a-t-il ajouté. Il a également noté que l’absence d’une déclaration plus détaillée des anciens présidents pourrait compliquer davantage la situation. Il a suggéré qu’une déclaration indiquant que « les feux sont verts » aurait pu apaiser les inquiétudes et éviter les spéculations négatives sur les réseaux sociaux.
À la suite de la médiation des anciens présidents, les autorités nigériennes ont exprimé leur volonté de dialoguer avec leurs homologues béninois, proposant même la mise en place d’une commission tripartite pour aborder les points de tension. Cependant, le manque de communication continue à susciter des interrogations quant aux prochaines étapes pour une résolution durable du conflit.
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