La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine a suscité une vague de réactions à travers l’Afrique, mêlant félicitations, inquiétudes et réflexions sur les relations futures entre le continent et les États-Unis. Alors que certains pays expriment un optimisme prudent, d’autres se remémorent les tensions qui ont marqué le premier mandat de Trump.
Dès l’annonce de sa réélection, plusieurs dirigeants africains ont tenu à féliciter Donald Trump. Le président nigérian Bola Tinubu et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont salué ce nouveau mandat, espérant renforcer les liens bilatéraux. À Kinshasa, Félix Tshisekedi, président de la République Démocratique du Congo (RDC), a qualifié cette élection de « belle victoire » et a exprimé son désir de collaborer étroitement avec les États-Unis, notamment en matière de paix dans l’Est de la RDC.
Cependant, les souvenirs du premier mandat de Trump demeurent présents. Ses commentaires dévalorisants sur l’Afrique ont provoqué des réactions d’indignation. L’absence de visites officielles en Afrique et le peu d’intérêt manifesté par son administration soulèvent des interrogations sur la future politique africaine de Trump. Malgré cela, son mandat a été marqué par une continuité dans le soutien à l’investissement et à la sécurité sur le continent.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a également félicité Trump, mais avec un sentiment ambivalent. Les souvenirs des déclarations controversées de Trump sur l’Afrique du Sud, ainsi que les implications économiques potentielles de sa politique protectionniste, suscitent des inquiétudes. La monnaie sud-africaine, le rand, a déjà réagi négativement à l’élection de Trump, renforçant les craintes d’un impact sur les relations commerciales, notamment avec la Chine, principal partenaire commercial de Pretoria.
Au Sénégal, la réaction est plus mesurée. Le président Faye Diomaye a exprimé des vœux de coopération, mais parmi les militants, un sentiment de fatalisme prévaut. La peur d’une montée du nationalisme et du racisme, qui avait marqué la première campagne de Trump, semble s’être atténuée.
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