La question de l’accès des adolescents à la contraception est de nouveau au cœur des débats au Parlement rwandais, alors qu’un nouveau projet de loi propose d’abaisser l’âge requis pour accéder à des moyens contraceptifs de 18 à 15 ans.
Le gouvernement, à l’initiative de ce projet de loi, justifie cette mesure par la volonté de limiter les grossesses précoces dans le pays, qui ont déjà touché plus de 8 000 adolescentes depuis le début de l’année 2024. Pour Denise Teta, de l’ONG Health Development Initiative, il est crucial d’agir rapidement pour prévenir les risques de mortalité maternelle et de sous-développement des nourrissons liés à ces grossesses précoces.
Cependant, le sujet reste divisé au sein de la société rwandaise. En 2022, une proposition similaire avait été rejetée par le Parlement pour des raisons culturelles, religieuses et la crainte d’encourager les adolescents à avoir des relations sexuelles. Mais les partisans du nouveau projet de loi affirment que des discussions approfondies avec la jeunesse, les décideurs politiques, les parents et les enseignants ont permis de mieux sensibiliser sur la question et d’expliquer que l’objectif n’est pas d’encourager les relations sexuelles, mais de fournir des moyens de protection aux adolescents.
Les députés ont déjà exprimé leur soutien à ce projet de loi, qui devra maintenant être étudié par un comité parlementaire avant d’être soumis au vote de l’Assemblée.
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