En ce début de semaine, François Bayrou, le nouveau Premier ministre français, a initié des consultations avec les différentes forces politiques représentées au sein de l’Assemblée nationale. Sa mission : composer un gouvernement capable de passer un budget, malgré l’absence d’une majorité claire, après que le précédent budget ait été gelé par la censure.
Les entretiens se déroulent à l’hôtel Matignon, où François Bayrou reçoit les groupes parlementaires dans un ordre strictement numérique, permettant à chaque parti de désigner ses représentants, avec ou sans chef de parti. Les premières consultations ont vu la participation notable de Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN), et de Jordan Bardella. Le lendemain, les leaders des autres partis ont également été convoqués pour discuter de la coopération possible.
La position fluctuante de certains partis complique la donne. Bien que le RN ait exprimé des réserves sur le gouvernement en raison de son caractère hétéroclite, il n’a pas fermé la porte à une discussion. Dans le même temps, le groupe socialiste, qui n’envisage pas d’intégrer le gouvernement, a proposé de débattre de divers sujets sociopoliques, tels qu’une possible réforme des retraites.
Alors que François Bayrou tente de rassembler les forces autour de sa gouvernance, il s’illustre par sa volonté de former une équipe resserrée, composée de personnalités disposant d’une solide expérience politique. Ce choix vise à renforcer la crédibilité de son équipe face aux défis à venir.
Parallèlement, le climat politique reste tendu. La France insoumise, dirigée par Jean-Luc Mélenchon, a d’ores et déjà annoncé qu’elle se prononcerait pour la censure, refusant tout dialogue avec le nouveau Premier ministre, qu’elle perçoit comme une manœuvre politique.
Dans son rôle de Premier ministre, Bayrou a souligné sa complémentarité avec Emmanuel Macron, affirmant sa volonté d’agir comme un exécutif dans un cadre de coopération, bien qu’il se soit vu attribuer des ministères controversés. La continuité du ministre de l’Intérieur sortant, Bruno Retailleau, est notamment remise en question par plusieurs partis, en particulier le Parti socialiste.
Laisser un commentaire