L’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, a été convoqué par le ministère algérien des Affaires étrangères, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays. Cette convocation fait suite à des déclarations controversées d’Amine Aissaoui, un ancien jihadiste algérien qui a récemment affirmé avoir été contacté par des agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française.
Dans un reportage diffusé par la télévision publique algérienne, Aissaoui, âgé de 35 ans et ayant combattu en Syrie et en Irak, a révélé que des agents français lui auraient proposé d’espionner des groupes islamistes radicaux à Alger. Selon ses dires, il aurait également été incité à se rendre au Niger pour obtenir des informations sur les groupes armés et à constituer une cellule terroriste en Algérie dans le but d’organiser des attentats.
Cette situation a conduit le ministère algérien à exprimer sa « ferme réprobation » face à ce qu’il considère comme des « provocations » et « actes hostiles » de la part de la France. Selon le quotidien gouvernemental El Moudjahid, qui cite des sources diplomatiques, l’Algérie se dit prête à prendre toutes les mesures nécessaires pour contrer ce qu’elle perçoit comme une ingérence.
Jean-Noël Barrot, le ministre français délégué aux Transports, a réagi aux accusations lors d’une interview sur France Inter. Il a qualifié ces allégations d’« infondées et fantaisistes », tout en exprimant son regret concernant la convocation de l’ambassadeur français.
Les relations entre l’Algérie et la France ont toujours été complexes, marquées par un passé colonial douloureux et des tensions politiques persistantes. Cet incident pourrait exacerber davantage les frictions déjà existantes entre les deux nations.
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