Alors que la Côte d’Ivoire se prépare pour l’élection présidentielle d’octobre 2025, des tensions palpables émergent au sein du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), avec un affrontement verbal entre deux figures notables du parti.
Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et député, a officiellement annoncé sa candidature à l’investiture du PDCI-RDA fin octobre. Depuis, il ne cesse de critiquer son rival, Tidjane Thiam, le président du parti, en affirmant qu’il est, selon lui, « le mieux outillé » pour mener les troupes à la victoire. Billon a récemment exprimé son inquiétude quant à la capacité de Thiam à représenter le parti à la présidentielle, invoquant son absence prolongée de Côte d’Ivoire pendant 22 ans. Lors d’une interview accordée à NCI, il a déclaré : « Quand le débat politique va commencer, il sera complètement exclu. Il ne peut pas parler aux Ivoiriens d’éducation nationale. »
Face à ces critiques, Tidjane Thiam a rapidement riposté via sa chaîne YouTube, affirmant : « Ce n’est pas un concours de présence, on n’est pas à l’école. C’est un concours de résultats » Il a également invité Billon et d’autres membres intéressés à le défier lors de la prochaine convention du parti, promettant qu’il les battrait.
L’instance dirigeante du PDCI-RDA devra décider qui portera les couleurs du parti lors des prochaines élections, mais la date de cette convention demeure incertaine. Selon le politologue Geoffroy-Julien Kouao, Jean-Louis Billon ne semble pas en position de force. « S’il veut vraiment la bénédiction des militants du PDCI, il doit élargir son électorat et obtenir le soutien du bureau politique, ce qui n’est pas encore le cas », analyse-t-il.
Il est à noter que le bureau politique du PDCI n’a pas été convoqué depuis l’élection de Tidjane Thiam à la tête du parti il y a un an. Ce contexte politique tendu pourrait influencer la capacité du PDCI-RDA à se positionner en force face à la présidentielle de 2025, alors que le pays poursuit son chemin politique post-crise.
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