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Chaos à Port-au-Prince : L’hôpital Bernard Mevs réduit en cendres par des gangs armés

Dans la nuit de lundi à mardi, l’hôpital Bernard Mevs, un établissement de santé de référence à Port-au-Prince, a été la cible d’une attaque dévastatrice orchestrée par les gangs armés de la coalition « Viv Ansanm ». Cette institution, reconnue pour son expertise en traumatologie et en neurochirurgie, a été incendiée, entraînant d’importants dégâts matériels et compromettant gravement les soins de santé dans une ville déjà en proie à un climat d’insécurité croissant.

L’hôpital Bernard Mevs, l’un des rares établissements médicaux encore opérationnels dans la région métropolitaine, a vu ses quatre salles d’opérations, son laboratoire, ses deux scanners et ses locaux administratifs réduits à néant par les flammes. Les gangs ont également incendié plusieurs véhicules stationnés sur le site, aggravant les conséquences de cette attaque.

Dr Ardouin Louis Charles, secrétaire général de l’Association médicale haïtienne (AMH), a exprimé son indignation face à cette situation alarmante. « Nous, membres de l’association médicale haïtienne, ne pouvons plus supporter cette situation. Un pays ne peut pas fonctionner de cette manière. C’est comme si le pays était livré à lui-même, sans autorité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

Les répercussions de cet acte violent sont catastrophiques pour le système de santé haïtien déjà fragile. Avec la fermeture de plusieurs centres hospitaliers, l’accès aux soins devient de plus en plus difficile pour une population qui en a désespérément besoin. L’AMH appelle le gouvernement haïtien à prendre des mesures urgentes pour protéger les institutions qui restent encore fonctionnelles.

« Nous demandons à l’État de prendre en charge les institutions qui sont encore actives, qu’il s’agisse des établissements de santé ou des services administratifs. Le temps n’est plus aux promesses illusoires », a ajouté Dr Louis Charles.

La situation s’aggrave à Port-au-Prince où l’insécurité et la violence des gangs rendent la vie quotidienne de plus en plus précaire. Le gouvernement haïtien, sous pression internationale, est confronté à un défi colossal pour restaurer l’ordre et garantir la sécurité de sa population.

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