La chaîne de télévision Joliba TV a annoncé sa suspension temporaire de diffusion pour une durée de six mois, suite à la décision de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Cette sanction, qui fait suite à la diffusion d’un débat controversé sur un prétendu coup d’État déjoué au Burkina Faso, a suscité une vague d’indignation parmi les journalistes et les défenseurs de la liberté d’expression au Mali.
Depuis la cessation de ses émissions le 26 novembre dernier, la chaîne a bénéficié d’un soutien massif de la part de la profession journalistique malienne. La Maison de la presse du Mali, représentant un large éventail d’organisations de journalistes, a joué un rôle crucial dans la révision de la sanction. En combinant une pressante menace de mobilisation générale et des efforts de médiation, elle a réussi à faire réduire la suspension initialement prononcée.
Bien que ce retournement puisse être perçu comme une victoire partielle, elle ne parvient pas à apaiser la frustration de l’équipe de Joliba TV. « Nous refusons de disparaître », a déclaré un membre de la rédaction. Il a ajouté que les conséquences économiques de cette suspension sont déjà préjudiciables à la chaîne. « Malgré les difficultés, notre détermination à défendre la liberté d’informer reste intacte. »
La HAC, dont la décision est souvent influencée par le contexte politique du pays, a cessé de sanctionner Joliba TV après la mobilisation et la pression exercée par les journalistes. Pourtant, les critiques fusent concernant la portée de cette réduction de peine. « Nous exigeons mieux que cela », a affirmé un responsable de la Maison de la presse du Mali. « Seule une réouverture immédiate de la chaîne est acceptable. »
Cette situation met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les médias au Mali, un pays où la liberté de la presse est mise à l’épreuve. Les répercussions de la décision de la HAC vont au-delà de Joliba TV, soulignant la nécessité d’une réelle protection des droits des journalistes et d’une dignité essentielle à l’exercice de leur métier.
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