La direction de la police kényane a annoncé des sanctions à l’encontre de deux officiers responsables du maintien de l’ordre lors d’une manifestation féministe à Nairobi, qui a été violemment réprimée la semaine dernière. Cette décision intervient alors que le pays est en proie à une montée des féminicides, suscitant l’indignation et la mobilisation de la société civile.
Les organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International et la Société kényane du droit, ont salué cette mesure, tout en soulignant qu’elle reste largement insuffisante. Dans un communiqué publié mardi, ces groupes ont appelé à des poursuites judiciaires contre les responsables de cette répression violente et à une réforme en profondeur des méthodes de maintien de l’ordre au Kenya.
« La mutation de ces officiers est un premier pas, mais il est impératif que justice soit rendue pour les victimes de violences policières et pour toutes celles qui souffrent des conséquences des féminicides », a déclaré une représentante d’Amnesty International.
La répression de manifestations au Kenya n’est pas un phénomène nouveau. En juin dernier, des manifestations anti-gouvernementales avaient déjà fait plus d’une soixantaine de victimes, suscitant des critiques sur l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre.
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