Le gouvernement gabonais a annoncé la levée du couvre-feu instauré en août 2023 suite à un coup d’État militaire, une mesure qui avait provoqué des débats houleux et des controverses au sein de la population. Lors d’une déclaration sur la chaîne de télévision Gabon 24, le général Félicien Koyi, directeur de cabinet de la ministre de la Défense, a indiqué que cette décision prend effet « jusqu’à nouvel ordre ».
Ce couvre-feu, qui avait pour objectif de restaurer l’ordre après l’instabilité politique, était progressivement assoupli, mais de nombreux Gabonais commençaient à contester son efficacité et son bien-fondé. Les témoignages recueillis sur le terrain révèlent une exaspération croissante face à des contrôles jugés abusifs. Certains citoyens ont exprimé leur indignation face aux traitements réservés aux personnes interpellées aux checkpoints, évoquant des abus et des violences.
Dans un communiqué publié le 17 décembre, Leonel Engonga, défenseur des droits humains et député de la transition, avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les « humiliations et dégradations » dont étaient victimes certaines personnes. Il déplorait notamment des actes de violence, tels que des rasages forcés, souvent diffusés sur les réseaux sociaux, qui ont suscité l’indignation et renforcé le sentiment d’injustice parmi la population.
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