L’ancien ministre de la Défense, Mohamed Diané, figure emblématique du régime de l’ex-président Alpha Condé, a été condamné à cinq ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Ce verdict, prononcé mercredi, fait suite à des accusations graves incluant le détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite, le blanchiment de capitaux et la corruption d’agents publics.
Mohamed Diané, qui avait exercé un pouvoir considérable jusqu’au coup d’État militaire du 5 septembre 2021, a également été condamné à une amende de 550 000 euros. En outre, la court a ordonné qu’il verse près de 55 millions d’euros à l’État guinéen au titre de dommages et intérêts, consolidant ainsi la décision déjà sévère.
La CRIEF a ciblé plusieurs hauts responsables d’Alpha Condé depuis le renversement de celui-ci, soulignant une volonté des nouvelles autorités de rendre des comptes pour des gestions jugées frauduleuses. La condamnation de Diané intervient juste deux semaines après celle d’Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, augmentant les tensions ressenties au sein des cercles proches de l’ex-président.
Réagissant à cette décision, l’avocat de Diané, Me Sidiki Bérété, a annoncé son intention de faire appel. Il a dénoncé ce qu’il qualifie d’accusations « fantaisistes » et a demandé des preuves tangibles liées aux accusations de détournement de biens, affirmant que l’ancien ministre ne devrait pas être tenu responsable des propriétés ambiguës portant son nom. « C’est une justice créée par décret au service de la Transition, c’est tout », a-t-il déclaré avec emphase.
Laisser un commentaire