Les relations entre le Nigeria et le Niger, déjà fragilisées par des événements récents, connaissent une nouvelle escalade. Le ministère des Affaires étrangères nigérian a fermement démenti les accusations formulées par le gouvernement nigérien, qui a dénoncé une prétendue tentative du Nigeria de déstabiliser son voisin.Cette situation tendue survient dans un contexte de sabotage récurrent du pipeline reliant le Niger au Bénin, exacerbant les préoccupations sécuritaires et diplomatiques des deux nations.
Dans un communiqué publié le 21 décembre 2024, le gouvernement du Niger a accusé le Nigeria d’être « une base arrière pour la déstabilisation » du pays. Selon les autorités nigériennes, ce complot impliquerait aussi des puissances étrangères et des dignitaires de l’ancien régime, réfugiés au Nigeria. En réponse à ces accusations, le Niger a convoqué une représentante de l’ambassade nigérienne à Niamey, illustrant l’ampleur de la tension diplomatique.
Le Nigeria a rapidement rejeté ces allégations, qualifiant les accusations de « complètement infondées » et de « tentatives de manipulation politique ». Le ministère des Affaires étrangères nigérian a souligné qu’il ne soutenait aucun acte de déstabilisation et a indiqué que les accusations ne faisaient qu’inflammer des relations déjà tendues. En outre, le Nigéria a exprimé ses inquiétudes face aux récentes attaques sur le pipeline, qui sont attribuées à des groupes armés présumés venus du Nigeria.
Le pipeline, qui transporte le pétrole nigérien vers le Bénin, a été la cible de trois actes de sabotage en moins de deux semaines. Le gouvernement de Niamey attribue ces actions à des éléments armés opérant depuis le Nigeria, une affirmation que le ministère nigérian a démentie. Selon des sources officielles, ces sabotages pourraient plutôt être le fait du groupe terroriste « Lakurawa », intensifiant ainsi la complexité de la situation sécuritaire dans la région.
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