Tragédie maritime en République Démocratique du Congo : Au moins 40 morts dans un naufrage tragique

Un nouveau drame maritime vient de frapper le nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC), avec un naufrage survenu le 19 décembre 2024 au port de Lolo, dans le territoire d’Ingende. Une baleinière surchargée, nommée « Mama Witi », a chaviré alors qu’elle se dirigeait vers Mbandaka, entraînant la mort de 40 personnes et laissant une centaine d’autres disparues.

Joseph Bayoko Lokondo, membre de la société civile dans la province de l’Équateur, a décrit les événements tragiques : « L’accident a eu lieu à plus de 160 km de Mbandaka, sur la rivière Lolonga, un affluent du fleuve Congo. Les recherches sont toujours en cours, mais la situation est désespérante pour les familles des disparus. »

Les rescapés de ce naufrage se retrouvent malheureusement démunis. Joseph Bayoko Lokondo a déclaré : « Aucune autorité, locale ou provinciale, n’est intervenue pour récupérer les corps. Les survivants ont passé la nuit à la belle étoile, et certains corps repêchés ont été enterrés par les villageois eux-mêmes. C’est scandaleux que les autorités ne soient pas présentes pour apporter leur soutien. »

Les causes de ce naufrage tragique sont loin d’être nouvelles. Joseph Bayoko Lokondo pointe du doigt la surcharge des embarcations et l’absence de gilets de sauvetage à bord. Malgré une décision du vice-premier ministre et des ministres des Transports ordonnant que tous les voyageurs fluviaux portent des gilets, cette règle semble ignorée sur le terrain.

« Ce sont les mêmes causes qui produisent les mêmes effets. La surcharge et la circulation nocturne continuent de poser problème, et les autorités de la province de l’Équateur ferment les yeux sur la situation », a-t-il ajouté. De plus, il souligne un arrangement problématique entre certains armateurs et les commissaires fluviaux, où de l’argent change de mains pour ignorer les règles de sécurité.

Lokondo appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour protéger les voyageurs fluviaux, en veillant à ce que des gilets de sauvetage soient disponibles et en punissant ceux qui négligent la sécurité maritime.