Alors que le président Félix Tshisekedi termine sa visite dans les provinces du Kasaï, le gouverneur du Kasaï-Central, Joseph Moïse Kambulu, a exprimé son indignation face à la stagnation des projets d’infrastructure dans sa province. Lors d’une conférence de presse tenue cette semaine à Kananga, Kambulu a fustigé le manque de moyens alloués, qualifiant sa province d’« abandonnée » par le pouvoir central.
« La population a clairement exprimé ses besoins : nous voulons la route Kananga-Kalamba Mbuji, l’électricité, l’eau et de meilleures voiries urbaines », a déclaré le gouverneur, visiblement ému. Les frustrations des habitants, qui attendent des améliorations depuis trop longtemps, résonnent fortement dans ses propos.
Au cœur de ses préoccupations se trouve la route Kananga-Kalamba Mbuji, un axe crucial de 230 km dont les travaux, initialement prévus pour 2022, sont en retard. Bien que le ministre des Infrastructures, Alexis Gisaro, ait reconnu les échecs passés, il a assuré que des entreprises de construction s’apprêtent à intervenir pour rendre cette route praticable dans les six mois. Toutefois, cette promesse semble tardive aux yeux de Kambulu et des citoyens désireux de voir des changements tangibles.
Contrebalançant les critiques de Kambulu, l’archevêque de Kananga, Monseigneur Félicien Ntambwe, a salué les efforts du président Tshisekedi pour améliorer les conditions de vie dans la région, affirmant que de nombreuses initiatives prouvent l’engagement du gouvernement à soulager les souffrances des Kasaïens.
Lors de sa visite, le président a promis que l’axe Kananga-Kalamba-Mbuji sera achevé d’ici la fin de son mandat en 2028, soulevant des espoirs parmi la population. Cependant, à l’ombre de ces promesses, le gouverneur Kambulu met en lumière un sentiment croissant de mécontentement vis-à-vis de l’inaction gouvernementale.
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