À dix mois de l’élection présidentielle prévue en octobre, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir dirigé par le président Paul Biya, a réagi fermement aux critiques et accusations qui entourent sa candidature. Dans un communiqué signé par Jean Nkuete, secrétaire général du parti, le RDPC a dénoncé une campagne orchestrée visant à « dénigrer » le président et à « discréditer » l’image du gouvernement.
Le RDPC rappelle que Paul Biya est considéré comme le « candidat naturel » pour cette élection présidentielle, le plaçant en première ligne pour un nouveau mandat. Dans un contexte politique déjà tendu, le parti appelle à une attention accrue, tant de ses membres que du public, face à ce qu’il décrit comme une « fébrilité affolante » parmi les acteurs politiques et sociaux.
Le texte publié par le RDPC identifie trois axes principaux de ce qu’il considère comme une campagne néfaste. Selon le communiqué, les critiques cherchent à :
1. Instaurer un climat de peur et d’insécurité : La période électorale est souvent marquée par des tensions, et le RDPC accuse certains acteurs de vouloir exacerber cette situation.
2. Semer le doute parmi les soutiens de Paul Biya : Les campagnes de désinformation s’efforcent de créer une division parmi les partisans du président, fragilisant ainsi leurs soutiens.
3. Préparer le terrain pour des violences éventuelles : En cas de résultats électoraux contestés, le RDPC met en garde contre les dangers d’une contestation qui pourrait déboucher sur des affrontements.
Face à ces enjeux, le RDPC exhorte ses militants à rester vigilants et à se mobiliser en défense de leur candidat. Jean Nkuete rappelle que le Cameroun est « un État de droit » et non « une république des médias », en faisant référence aux discussions en cours sur les réseaux sociaux qui pourraient influencer l’opinion publique.
La défense du RDPC intervient alors que Paul Biya fait face à une opposition grandissante, notamment de figures religieuses qui s’opposent à sa candidature. Les appels à un nouveau mandat de la part du président, qui dirige le pays depuis plus de quatre décennies, rencontrent de résistances notables, tant sur le plan politique que socio-religieux.
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