Sénégal : bientôt la création d’un guide pour la sécurité sanitaire de l’alimentation de rue

Le Professeur Amadou Diop, président du Comité national du Codex Alimentarius (Cnca), a annoncé la création d’un guide de bonnes pratiques pour améliorer la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Sénégal. Ce projet a été discuté lors d’un atelier organisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Dakar, réunissant les principales parties prenantes concernées par la sécurité sanitaire des aliments.

L’objectif principal de cet atelier était de valider un diagnostic sur le secteur de la restauration de rue et de poser les bases de deux documents essentiels : un guide de bonnes pratiques d’inspection pour les autorités compétentes et un guide d’hygiène et d’autocontrôle pour les acteurs de la restauration de rue. Ces guides visent à renforcer les capacités de surveillance et de contrôle des produits alimentaires dans les espaces publics.

Ce projet fait partie du programme GCP/SFW/517/LUX, financé par le Grand-Duché de Luxembourg, visant à améliorer la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Sénégal, au Burkina Faso et au Mali.

Le secteur de la restauration de rue représente une part importante de l’économie informelle au Sénégal, offrant des emplois et une source alimentaire à des millions de personnes. Cependant, le secteur souffre d’un manque d’encadrement et d’une surveillance insuffisante, ce qui pose des risques pour la santé publique. En 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait qu’en Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année à cause d’aliments contaminés, entraînant de nombreux décès.

L’atelier a aussi mis en évidence les défis auxquels sont confrontés les systèmes de sécurité sanitaire des aliments, notamment le manque de coordination entre les autorités compétentes, l’inefficacité des systèmes de contrôle, et le manque d’information auprès des consommateurs. Le Coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO a souligné l’importance de l’approche multisectorielle et collaborative pour surmonter ces obstacles et améliorer les systèmes de gestion de la sécurité alimentaire.