Le ministre d’État rwandais, James Kabarebe, a rencontré jeudi à Kigali l’Envoyé spécial de l’Union européenne pour les Grands Lacs, Johan Borgstam. Lors de cet entretien, le Rwanda a exprimé ses préoccupations concernant la sécurité à ses frontières, notamment face à la menace posée par les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et les mercenaires européens.
Le Rwanda a qualifié cette menace de « existentielle », pointant la présence d’une coalition militaire internationale incluant les FDLR, des forces burundaises, des milices Wazalendo, le SAMIDRC, et des mercenaires européens. Le général Kabarebe a rejeté les comparaisons entre la situation en République Démocratique du Congo (RDC) et le conflit en Ukraine, soulignant que ces parallèles étaient politiquement motivés et détournaient l’attention des problèmes réels, notamment la persécution des communautés tutsies congolaises et la présence de plus de 200 groupes armés en RDC.
Le Rwanda a exigé des « garanties de sécurité », telles que le retrait des forces étrangères près de ses frontières, la résolution de la question du M23 et la neutralisation définitive des FDLR. Le Rwanda a également exprimé son mécontentement vis-à-vis de la politique intérieure de l’UE, suggérant que celle-ci influençait ses décisions en matière de politique étrangère au détriment des faits, et a appelé les États membres de l’UE à soutenir positivement les efforts de paix dans la région.
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