Quelques jours après sa visite en Russie et au lendemain de l’expulsion d’une mission internationale, Umaro Sissoco Embaló a été reçu à l’Élysée pour discuter des relations bilatérales et des tensions régionales, alors que son pays traverse une crise politique liée au calendrier électoral.
Le président bissau-guinéen a rencontré Emmanuel Macron ce lundi au palais de l’Élysée, dans un contexte diplomatique sensible. Cette entrevue survient après son déplacement en Russie et l’expulsion précipitée d’une délégation conjointe de la Cédéao et de l’ONU, contrainte de quitter Bissau le 1ᵉʳ mars sous la menace du pouvoir en place.
Les discussions entre Embaló et Macron ont porté sur la coopération entre la Guinée-Bissau et la France ainsi que sur les défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest. Mais en coulisses, la crise politique bissau-guinéenne s’intensifie. L’opposition conteste la légitimité du chef de l’État après le 27 février 2025, date marquant cinq ans depuis son investiture. Embaló, lui, maintient que son mandat prendra fin après la présidentielle qu’il a fixée unilatéralement au 30 novembre.
Cette position entre en conflit avec la Cour suprême, qui a fixé la fin du mandat au 4 septembre 2025. La mission Cédéao-UNOWAS, venue négocier un consensus, a dû quitter le pays après avoir proposé un calendrier électoral contesté par le pouvoir.
Alors que son pays est en pleine crise, le président bissau-guinéen cherche à équilibrer ses alliances internationales. Son passage de Moscou à Paris illustre une stratégie visant à maintenir des relations fortes avec les puissances mondiales, dans un contexte où l’Afrique de l’Ouest devient un terrain de rivalités diplomatiques.
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