Domingos Simões Pereira, Président de l’Assemblée nationale dissoute et leader de la coalition PAI-Terra Ranka, conteste la dissolution du Parlement et la fin du mandat présidentiel. Il appelle à un dialogue national pour éviter un dérapage.
La Guinée-Bissau traverse une crise politique aggravée par le départ forcé de la mission de la Cédéao, samedi dernier, après des menaces d’expulsion du président Umaro Sissoco Embaló. Dans un entretien lundi, Domingos Simões Pereira a dénoncé une situation d’« incertitude » qui menace la stabilité du pays.
« Nous faisons face à un contexte qui peut déraper à tout moment. Tous les pays qui aspirent à la paix et à la stabilité cherchent à éviter cela », a-t-il déclaré.
Il remet en cause la légitimité du président Embaló, dont le mandat, selon lui, a expiré le 27 février 2025. « Il a pris ses fonctions le 27 février 2020. Un mandat de cinq ans s’achève logiquement le 27 février 2025. Où est le doute ? »
Le chef de l’État a annoncé des élections générales en novembre, une décision jugée « incohérente » par Simões Pereira, qui rejette aussi la dissolution du Parlement. Il propose la création d’une plateforme de dialogue réunissant partis politiques et société civile pour rechercher un consensus.
Sur d’éventuelles menaces contre lui, il évoque une situation qui touche « tous ceux qui, ces cinq dernières années, ont défendu leurs convictions ». La Commission permanente de l’Assemblée nationale pourrait demander l’intervention de l’Union africaine et de la Cédéao.
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