Le gouvernement sud-soudanais a démenti les allégations de rupture diplomatique avec les États-Unis, affirmant n’avoir ni expulsé l’ambassadeur américain ni fermé son ambassade à Washington. Ces rumeurs, propagées sur les réseaux sociaux, sont qualifiées d’« infondées » par les autorités. Dans une déclaration officielle lue samedi soir par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Apuk Ayuel Mayen, Juba a tenu à rassurer Washington et l’opinion publique. Le ministère a insisté sur le caractère non officiel des informations ayant circulé et réaffirmé la volonté du pays de maintenir des relations solides avec les États-Unis. Ce démenti intervient dans un contexte tendu, marqué par le renvoi du ministre des Affaires étrangères, Ramadan Abdallah Goc. Cette décision est intervenue après la controverse autour de Makula Kintu, un individu expulsé des États-Unis et refoulé à deux reprises à Juba, avant d’être finalement admis sur le territoire sud-soudanais. Le geste visait, selon les autorités, à préserver la coopération avec Washington, qui avait réagi en suspendant la délivrance de visas. Le nouveau ministre, Mandese Maya Kumba, ancien ambassadeur en Chine, a été nommé le 9 avril. Dans une démarche de réconciliation, il a rencontré samedi l’ambassadeur américain Michael J. Adler. Cette entrevue a permis aux deux parties d’aborder les tensions récentes et de réaffirmer leur engagement pour un partenariat renforcé. Le gouvernement a assuré que l’ambassadeur Adler demeure « pleinement accrédité » et soutenu par les autorités. L’ambassade du Soudan du Sud aux États-Unis fonctionne également sans interruption. Ces échanges diplomatiques s’inscrivent dans un climat politique interne délicat, marqué notamment par la détention prolongée du premier vice-président Riek Machar.
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