Après le départ des troupes françaises, le Niger a annoncé le départ des forces spéciales américaines, ouvrant la voie à un renforcement de l’influence russe dans la région.
Nouveau revers pour l’Occident au Sahel : le Niger a demandé le retrait des forces spéciales américaines basées sur son sol. Cette décision fait suite à des manifestations contre la présence militaire étrangère, qui ont notamment visé un camp abritant des soldats américains à Agadez.
C’est la suite logique de ce que font les juntes après avoir pris le pouvoir, analyse notre journaliste Wassim Nasr, en référence aux récents coups d’État survenus dans plusieurs pays de la région. “On assiste à une éclipse grandissante de l’influence occidentale au Sahel.
En effet, le départ des troupes françaises du Mali, annoncé l’an dernier, avait déjà représenté un coup dur pour la lutte antiterroriste menée par la France et ses alliés européens. Désormais, c’est au tour des États-Unis de devoir quitter le Niger, où ils disposaient d’un important dispositif de forces spéciales.
Ce recul profite clairement à la Russie, qui s’est installée au Niger il y a une dizaine de jours, souligne Benjamin Roger, journaliste à Jeune Afrique. Moscou a notamment signé un accord de coopération militaire avec Niamey, renforçant ainsi son influence dans une région stratégique.
Face à cette situation, les experts s’interrogent sur la capacité des pays africains à tenir seuls face à la menace jihadiste, dans un contexte marqué par l’instabilité politique et l’affaiblissement du soutien occidental. Un défi majeur pour la sécurité de toute la région.
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