Les tensions sont vives au Tchad à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 6 mai prochain. Alors que dix candidats font campagne pour succéder à feu le président Idriss Déby Itno, un mouvement de boycotteurs dénommé Wakit Tama appelle à ne pas participer au scrutin.
Le groupe de concertation des acteurs politiques, regroupant des partis politiques, des organisations de la société civile et des syndicats, est à la tête de cette contestation. Pour eux, le processus électoral est entre les mains du pouvoir en place et le jeu démocratique est biaisé.
Les leaders de Wakit Tama parcourent le pays pour convaincre les citoyens de ne pas participer à une élection qu’ils jugent illégitime. Selon eux, le pouvoir est confisqué depuis des années par une élite militaire et l’alternance politique est impossible dans ces conditions.
Face à cette contestation, l’armée tchadienne affirme que son rôle est celui d’une force nationale et républicaine et qu’elle n’intervient pas dans le processus électoral.
La scène politique tchadienne est donc divisée entre ceux qui appellent au boycott et ceux qui continuent à faire campagne pour la présidentielle. Cette polarisation risque d’accentuer les tensions et la défiance envers les institutions, mettant en péril la stabilité du pays.
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