Les participants au “dialogue national” qui s’est tenu au Mali ont récemment rendu public leurs conclusions, recommandant la prolongation du régime militaire au pouvoir depuis 2020. Ils ont également exprimé leur soutien à la candidature du colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne, à la prochaine élection présidentielle. Cette décision a suscité des débats et des interrogations quant à l’avenir politique du pays.
Le dialogue national qui s’est tenu au Mali a rassemblé des centaines de participants dans le but de proposer des solutions à la crise sécuritaire et politique que traverse le pays. Les recommandations issues de ce dialogue ont été rendues publiques vendredi dernier, suscitant des réactions diverses au sein de la population malienne.
L’une des recommandations les plus marquantes est la prolongation de plusieurs années du régime des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020. Alors que la transition devait prendre fin en mars 2024, les participants ont proposé d’étendre cette période de transition de deux à cinq ans, soit jusqu’en 2027. Cette proposition a soulevé des inquiétudes quant au respect des engagements pris par les militaires de rendre le pouvoir aux civils à l’issue de la transition.
De plus, les participants ont exprimé leur soutien à la candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle. Cette recommandation soulève des questions quant à l’impartialité et à la transparence du processus électoral à venir. Certains craignent que cette décision ne favorise les militaires au détriment des candidats civils.
Le dialogue national a également préconisé l’ouverture d’un dialogue doctrinal avec les groupes armés dits jihadistes, dans le but de trouver des solutions durables à la crise sécuritaire que traverse le pays. Cette proposition suscite des interrogations quant à la faisabilité de négocier avec des groupes extrémistes et si cela pourrait compromettre la stabilité et la sécurité du Mali.
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