Les émeutes se poursuivent pour la deuxième nuit consécutive en Nouvelle-Calédonie, suscitant de vives inquiétudes. Plus de 130 interpellations ont été réalisées selon le Haut-commissariat de la République, suite à des violences qui ont entraîné de nombreux incendies et pillages de commerces, infrastructures et établissements publics, dont des écoles et des collèges.
Le déclenchement de ces violences semble être lié à l’adoption de la révision constitutionnelle réformant le corps électoral des élections provinciales de Nouvelle-Calédonie. Cette réforme, contestée par les indépendantistes qui craignent une marginalisation accrue du peuple autochtone kanak, a été adoptée par l’Assemblée nationale à Paris par 351 voix contre 153.
Face à cette situation explosive, le président Emmanuel Macron a appelé au calme et indiqué que le Congrès se réunirait avant la fin juin pour discuter d’un éventuel compromis. En attendant, les établissements scolaires restent fermés et l’aéroport de La Tontoura reste inutilisable pour les vols commerciaux.
Dans les rues de Nouméa, le couvre-feu est en place et les actes de vandalisme se multiplient malgré la présence des forces de l’ordre. Les habitants font face à des pénuries alimentaires, conduisant à de longues files d’attente devant les magasins encore approvisionnés. Certains habitants se sont même organisés en groupes de prévention face aux tentatives de pillage.
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