Cette semaine, l’Armée de Terre française a lancé son premier séminaire des écoles d’état-major, réunissant des officiers de pays francophones tels que le Gabon, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Marc Conruyt, directeur des écoles de l’armée de terre, a souligné l’importance de cet événement dans la réalisation de plusieurs objectifs stratégiques établis depuis près de trois ans. L’un des principaux objectifs de ce séminaire est d’accroître le nombre de stagiaires accueillis dans les écoles militaires françaises.
De plus, il vise à renforcer les partenariats entre ces écoles, y compris les lycées militaires et les écoles de formation d’officiers et de sous-officiers, ainsi que les écoles de l’enseignement militaire supérieur, telles que l’école d’état-major. Une autre initiative importante consiste à augmenter le nombre d’officiers français envoyés en formation dans des écoles africaines, tout en accueillant des instructeurs africains dans les écoles françaises.
Cette démarche favorise l’interopérabilité entre les forces armées françaises et leurs homologues africains, un élément crucial pour des opérations conjointes réussies, tant au niveau tactique qu’opératif et stratégique. Malgré ces efforts de coopération, l’Armée française cherche également à évoluer vers un rôle moins prépondérant sur le continent africain, tout en maintenant des liens solides avec ses partenaires. Cette évolution reflète une volonté de dialogue et de partenariat équilibré, où les décisions sont prises conjointement dans le respect mutuel et l’écoute.
Face à une concurrence croissante dans le domaine de la formation militaire en Afrique, notamment de la part de la Russie, de la Chine et de la Turquie, la France mise sur la qualité de son offre. Elle met en avant une formation de haut niveau reposant sur une langue, une culture, une histoire et des procédures communes, forgées au fil du temps dans le cadre de relations historiques avec ses partenaires africains.
Quant aux critiques sur une éventuelle tentative de contrôle sur les armées africaines francophones, Marc Conruyt souligne que tout se fait dans le cadre d’un dialogue sur un pied d’égalité, où les besoins sont définis conjointement. L’objectif ultime est de créer des relations durables et fraternelles entre les jeunes militaires des deux côtés, favorisant une meilleure compréhension mutuelle et une coopération accrue.En somme, ce séminaire des écoles d’état-major marque une étape importante dans le renforcement des liens militaires franco-africains, basés sur la confiance, le respect mutuel et la coopération.
Il incarne une vision partagée d’un partenariat stratégique et d’une interopérabilité renforcée, au service de la stabilité et de la sécurité régionale en Afrique.
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