Impact de la fermeture frontalière Malanville confrontée aux conséquences du conflit Bénin-Niger

La tension persistante entre le Bénin et le Niger se cristallise à Malanville, ville frontalière où des containers obstruent désormais un pont vital vers le Niger. Cette scène symbolise les effets délétères du conflit sur la vie quotidienne des habitants.

La fermeture unilatérale de la frontière par le Niger depuis le coup d’État de juillet 2023 contraste avec la réouverture côté béninois, exacerbant les difficultés pour ceux qui dépendent des échanges transfrontaliers. Amina Hamidou, résidente de Malanville, exprime le désarroi de nombreux habitants dont les liens familiaux et économiques sont profondément ancrés de l’autre côté de la frontière.

Elle souligne les nouvelles contraintes imposées par la fermeture, obligeant les voyageurs à des détours coûteux et chronophages par Segbana, à 100 kilomètres au sud-est. Les frais de déplacement ont explosé, rendant les visites familiales ou les activités commerciales inabordables pour beaucoup.

Pour les commerçants locaux, particulièrement ceux vendant des condiments, la fermeture a engendré une chute drastique de la clientèle nigérienne autrefois fidèle. Les marchés qui étaient autrefois animés sont désormais désertés, laissant les vendeurs avec des revenus minimes. L’une d’eux témoigne de sa peine devant cette nouvelle réalité économique qui menace leur subsistance quotidienne.

À Malanville, la population appelle ardemment à la paix entre les deux nations voisines et implore leurs dirigeants de trouver une résolution pacifique à cette impasse. Les impacts socio-économiques sont profonds, avec des liens familiaux et des échanges commerciaux étroitement tissés entre Malanville, Gaya, et le sud du Niger.

Pour beaucoup, la frontière fermée représente une séparation douloureuse d’êtres chers et une menace constante pour leur gagne-pain.

Ainsi, la situation à Malanville illustre de manière poignante les conséquences humaines et économiques tragiques d’une frontière fermée, rappelant l’importance vitale de la coopération et du dialogue pour restaurer la normalité et le bien-être des populations des deux côtés de cette ligne artificielle mais potentiellement destructrice.