Le Burkina Faso est sous le choc après l’enlèvement du journaliste Atiana Serge Oulon, directeur de publication du bi-hebdomadaire L’Événement. Ce kidnapping inquiète la presse locale qui voit sa liberté d’expression de plus en plus restreinte.
Selon les informations rapportées par L’Observateur Paalga, un commando d’une dizaine d’hommes a emmené Oulon de sa maison tôt le matin. Même s’ils n’étaient pas cagoulés, les ravisseurs ont agi à visage découvert, laissant planer l’incertitude sur les raisons de cette arrestation. Cette situation survient dans un contexte où le Conseil supérieur de la communication avait déjà sanctionné le journal L’Événement en lui interdisant de paraître pendant un mois.
Pour le journal Aujourd’hui, cet enlèvement intervient dans un climat de méfiance envers la presse burkinabè, contrainte de peser chaque mot pour ne pas tomber sous le coup de la répression. La question éthique et déontologique sur la liberté d’expression en temps de guerre reste au centre des débats, avec des journalistes devant jongler entre soutien aux forces de sécurité et nécessité de rapporter les faits objectivement.
L’événement rappelle également les récentes menaces proférées par des groupes extrémistes contre les médias jugés “menteurs”, renforçant le climat de peur et de censure qui pèse sur les journalistes burkinabés.
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