La justice américaine a prononcé une sévère condamnation à l’encontre de l’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández, pour son implication présumée dans le trafic international de drogue. Anciennement perçu comme un allié stratégique des États-Unis pendant ses mandats présidentiels de 2014 à 2022, Hernández a été extradé vers les États-Unis par la DEA peu après la fin de son second mandat.
Le tribunal de New York a rendu son verdict le mercredi 26 juin 2024, condamnant Juan Orlando Hernández à 45 ans de prison. Les autorités judiciaires américaines l’ont reconnu coupable d’avoir facilité l’entrée de centaines de tonnes de cocaïne sur le territoire américain, contribuant ainsi à l’établissement présumé du Honduras comme un narco-État. En plus de sa peine d’emprisonnement, Hernández est également contraint de verser une amende de 8 millions de dollars (environ 7,5 millions d’euros).
Le juge P. Kevin Castel a souligné que ce jugement devrait servir d’avertissement à tous ceux qui croient pouvoir échapper à la justice en raison de leur statut. Il a décrit l’ancien président comme un « politicien à deux visages avide de pouvoir », capable de se présenter comme un allié des États-Unis tout en étant impliqué dans des activités illégales majeures.
Les accusations portées contre Juan Orlando Hernández remontent à 2004, bien avant son accession à la présidence, et impliquent sa collaboration présumée avec des cartels pour faire transiter d’importantes quantités de cocaïne à travers le Honduras, en provenance principalement de Colombie et du Venezuela, vers les États-Unis.
Cette condamnation marque un tournant significatif dans l’histoire judiciaire de l’Honduras et envoie un message clair sur la responsabilité et la transparence attendues des dirigeants politiques, même après la fin de leur mandat.
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