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Suites de l’Affaire des ‘ananas béninois’ à la Criet : Épiphane Hossou se défend comme le diable dans un bénitier

Le dossier concernant le retrait d’ananas béninois des supermarchés en France pour présumée contamination chimique a été évoqué à l’audience correctionnelle du lundi 22 juillet 2024 à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Épiphane Hossou, ancien directeur général de l’Agence béninoise de la sécurité sanitaire des aliments (ABSSA), ainsi que deux co-prévenus, ont comparu pour répondre aux accusations d’abus de fonction et de fausse attestation.

Les prévenus ont plaidé non coupables le 15 juillet 2024. Lors de l’audience du 22 juillet, Épiphane Hossou a contesté les accusations portées contre lui, affirmant que le problème allégué par le distributeur français n’était pas fondé. Il a exprimé sa surprise quant à la détection d’éthéphon, un produit utilisé pour mûrir les ananas, dans les fruits exportés. Selon lui, l’éthéphon aurait dû s’évaporer après huit jours, rendant improbable sa détection lors des tests réalisés 15 jours après l’exportation. L’ex-Dg a ensuite détaillé le processus rigoureux d’exportation des ananas du Bénin, comprenant des contrôles par plusieurs entités avant l’embarquement, notamment l’ABSSA et les autorités sanitaires françaises à l’arrivée. Il a noté qu’aucune alerte n’avait été reçue de l’Union européenne ou des autorités françaises avant le retrait des ananas des rayons.

Il a également critiqué le distributeur français pour ne pas avoir permis de contre-expertise avant la destruction des ananas incriminés.Son collaborateur et l’exportateur ont confirmé les procédures de contrôle réglementaire effectuées avant l’embarquement, soulignant l’improbabilité de la présence d’éthéphon détectée après les délais mentionnés.
Seul bémol, et c’est probablement le nœud gordien, l’ABSSA n’a pas pu réaliser d’analyse sur les échantillons incriminés en raison de problèmes techniques au laboratoire, ce qui a été cité comme cause de non-détection précoce du produit. Les avocats de la défense ont demandé la mise en liberté provisoire des prévenus, soutenant que l’incident n’a pas eu de conséquences dommageables durables sur les exportations d’ananas du Bénin en France, une demande approuvée par le ministère public. Verdict attendu le 5 août prochain.

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