Le mercredi 20 novembre, les États-Unis ont une nouvelle fois exercé leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, empêchant l’adoption d’une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza. Cette décision a suscité des réactions vives, notamment de la part des représentants palestiniens, qui dénoncent un soutien aveugle à l’État d’Israël dans un contexte de violences accrues.
L’ambassadeur palestinien adjoint à l’ONU, Majed Bamya, n’a pas mâché ses mots, déclarant : « Il n’y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités. » Il a souligné l’urgence d’un cessez-le-feu pour protéger les civils, dénonçant les atrocités en cours et appelant à des mesures concrètes pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien. L’Autorité palestinienne a également réagi, affirmant que le veto américain encourage Israël à poursuivre ses crimes contre des civils innocents en Palestine et au Liban.
Les Palestiniens espéraient voir le Conseil de sécurité adopter une résolution qui aurait permis d’envisager des sanctions contre Israël, mais le texte proposé, soutenu par les dix membres élus du Conseil, n’a pas passé le cap du veto américain. Robert Wood, l’ambassadeur américain adjoint, a justifié cette position en arguant que le Conseil aurait envoyé au Hamas « le message dangereux qu’il n’y a pas besoin de revenir à la table des négociations » en soutenant un cessez-le-feu inconditionnel.
Cette déclaration a été accueillie avec indignation par de nombreux membres du Conseil, dont la majorité a voté en faveur de la résolution. Face à cette situation, les réactions s’intensifient. L’ambassadrice slovène adjointe, Ondina Blokar Drobic, a exprimé son inquiétude pour la jeunesse de Gaza, déclarant : « C’est une génération entière d’enfants que nous abandonnons à Gaza. » De son côté, Human Rights Watch a dénoncé le veto comme une approbation tacite des crimes contre l’humanité commis dans la région.
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