Dans un tournant inattendu de la situation politique gabonaise, Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines, a brisé son silence trois semaines après avoir disparu des radars médiatiques. Dans une vidéo diffusée récemment, Opiangah a exprimé son indignation face aux accusations portées contre lui, notamment celle de tentative « d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ».
Depuis le 22 novembre, l’ex-ministre était introuvable, suscitant des inquiétudes parmi ses proches et au sein de la population. Son retour a été marqué par des déclarations fermes où il qualifie les allégations à son encontre de « mensonge » et dénonce ce qu’il appelle une manipulation orchestrée par la justice.
Les tensions sont montées d’un cran après que Bruno Obiang Mve, un proche de l’ancien ministre, ait révélé que des perquisitions avaient été menées à son domicile ainsi que chez ses proches. Selon Mve, ces opérations auraient conduit à la découverte d’une somme importante de 179 645 449 FCFA et de documents jugés sensibles pour la sécurité nationale.
Opiangah a appelé le président de la transition, Brice Oligui Nguema, à intervenir pour apaiser les tensions qui entourent cette affaire. Le nouvel homme fort du pays, qui a pris le pouvoir suite au coup d’État du 30 août 2023, est désormais confronté à un dilemme : gérer les attentes populaires tout en maintenant l’ordre au sein du gouvernement.
Dans sa vidéo, Opiangah a exprimé sa confiance en Nguema et a souligné l’importance d’une « accalmie » dans cette période délicate. « Je demande au chef de l’État d’œuvrer pour que nous puissions retrouver la sérénité nécessaire au développement du Gabon », a-t-il déclaré.
Cette situation met en lumière les défis auxquels fait face le nouveau régime gabonais alors qu’il tente de naviguer entre la justice et les attentes citoyennes. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer comment cette affaire se déroulera et quelles répercussions elle aura sur le paysage politique du pays.
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