Dans un climat de tensions politiques exacerbées, Barthélémy Dias, le maire de Dakar récemment déchu, s’engage dans une bataille juridique contre une décision préfectorale jugée injuste. Déchu de ses fonctions le 13 décembre, suite à une condamnation pour homicide, Dias a rapidement saisi la justice en déposant deux recours, l’un auprès de la cour d’appel et l’autre devant la chambre administrative de la Cour suprême.
Cette déchéance arrive également après la perte de son mandat de député, survenue une semaine plus tôt. Malgré cette mise à l’écart, Dias a tenté de procéder à l’inauguration d’une route dans le quartier de Keur Gorgui, mais a dû renoncer face à un imposant dispositif policier, soulignant la tension palpable entre l’opposition et le gouvernement.
Ses partisans, parmi lesquels le maire du quartier Mermoz-Sacré-Cœur, Alioune Sall, insistent sur le fait que Dias reste le maire de Dakar, affirmant que « nous sommes dans un État de droit » et que l’élu dispose d’un délai de dix jours pour contester la décision. Les soutiens de Dias qualifient cette décision de manœuvre politique visant à « déstabiliser la gestion de la ville ».
Dans un communiqué, l’équipe de communication de Dias a dénoncé ce qu’ils appellent « une stratégie » visant à « paralyser » ses actions en tant que maire, insinuant que cette déchéance est le résultat d’une vengeance politique orchestrée par l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, ancien allié de Dias.
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