Le Mozambique est en état de choc après le passage dévastateur du cyclone Chido, qui a causé la mort d’au moins 70 personnes et blessé plus de 600 autres, selon les chiffres publiés le 19 décembre par l’Institut national de gestion des risques et catastrophes naturelles. Ce désastre a également laissé plus de 180 000 personnes sinistrées, un chiffre qui pourrait encore augmenter à mesure que les équipes de secours continuent d’évaluer la portée des dégâts.
Le cyclone, qui a touché le Mozambique le 15 décembre, a également affecté les îles de Mayotte et le Malawi. Les habitants des provinces de Nampula, Niassa et Cabo Delgado, les plus touchées par la tempête, sont confrontés à une situation alarmante, alors que les autorités et les ONG peinent à apporter une aide adéquate. Le président sortant, Filipe Nyusi, a annoncé l’envoi d’équipes de secours dans ces régions sinistrées.
Helia Seda, cheffe de projet pour l’ONG Helpo, témoigne de la dévastation qu’elle a observée sur le terrain. Dans le district de Mecufi, province du Cabo Delgado, elle décrit une situation d’urgence : « On y manque de tout, même si les aides alimentaires ont commencé à arriver. Les habitants sont à bout, ils se sentent abandonnés. » Cette région, déjà marquée par la violence du terrorisme et les crises politiques, subit une pression supplémentaire en raison des catastrophes naturelles.
Les besoins humanitaires sont criants. Le Programme alimentaire mondial estime que plus de 67 000 personnes dans le district de Mecufi nécessitent une assistance urgente. La province du Cabo Delgado, dont la population souffre depuis des années d’un conflit avec des insurgés islamistes, est d’autant plus vulnérable face à cette nouvelle tragédie.
Ce n’est pas la première fois que cette région subit l’impact d’un cyclone. En 2019, le cyclone Kenneth avait déjà causé des destructions massives. Aujourd’hui, avec le cyclone Chido, les habitants du nord du Mozambique se retrouvent piégés dans un cycle interminable de désastre et de souffrance.
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