L’arrestation de Cecilia Sala, journaliste italienne, en Iran a suscité une réaction immédiate et ferme du gouvernement italien. Arrêtée le 19 décembre à Téhéran alors qu’elle s’apprêtait à rentrer en Italie, cette situation a mis en lumière une fois de plus les risques auxquels sont confrontés les journalistes œuvrant dans des environnements hostiles.
Selon le ministère italien des Affaires étrangères, Cecilia Sala a été appréhendée par les autorités iraniennes alors qu’elle travaillait sur des reportages liés aux changements politiques en Iran après la chute de Bachar al-Assad en Syrie. Équipée d’un visa de journaliste, elle avait séjourné en Iran depuis novembre et aurait dû rentrer en Italie le 20 décembre, un jour après son arrestation.
La réaction du ministre de la Défense, Guido Crosetto, a été particulièrement catégorique. Sur le réseau social X, il a qualifié cette arrestation de « inacceptable », précisant que la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, ainsi que les plus hauts responsables du pays s’efforçaient d’obtenir la libération de la journaliste. Crosetto a également exprimé sa préoccupation concernant la situation de Sala, qui, d’après son employeur Chora Media, se trouve dans une cellule en isolement à la prison d’Evin, connue pour ses conditions difficiles et son traitement des détenus.
Chora Media, le site qui publie les podcasts de Sala, a dénoncé cette arrestation arbitraire sur Facebook, soulignant que la journaliste accomplit son travail avec « scrupule, attention, passion et professionnalisme ». L’employeur de Sala a insisté sur le fait que l’Italie et l’Europe ne peuvent tolérer de telles actions qui portent atteinte à la liberté de la presse.
Les autorités italiennes ont déjà pris des mesures, en mobilisant l’ambassade et le consulat à Téhéran pour assurer un suivi constant de la situation de la journaliste. L’ambassadrice italienne en Iran, Paola Amadei, lui a rendu visite pour évaluer les conditions de sa détention, mais le climat d’incertitude persiste quant à la durée et aux raisons précises de son arrestation.
L’arrestation de Cecilia Sala fait écho à une tendance alarmante en matière de liberté de la presse en Iran, un pays fréquemment critiqué pour sa répression des journalistes et des voix dissidentes. La communauté internationale observe de près cette affaire, espérant que des actions concertées mèneront à la libération rapide de la journaliste.
Alors que le gouvernement italien intensifie ses efforts pour défendre ses ressortissants, la situation de Cecilia Sala demeure préoccupante. La mobilisation des autorités italiennes incarne une résistance face à la censure et au manque de respect des droits humains, un combat que partagent de nombreux pays à travers le monde.
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