En Centrafrique, un geste marquant pour le système judiciaire a été réalisé aujourd’hui avec la libération de 400 détenus de la prison centrale de Ngaragba à Bangui. Cette initiative fait suite à un décret présidentiel émis par le chef de l’État, Faustin-Archange Touadéra, lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2023.
Le ministre de la Justice a mis en œuvre cette décision ce jeudi, permettant à des détenus condamnés pour des délits de droit commun, avec des peines variant de un à trois ans, de retrouver la liberté. Cette mesure vise non seulement à alléger la population carcérale, qui dépasse actuellement 1 700 détenus, mais également à encourager la réhabilitation des personnes concernées.
En plus de cette libération massive, plusieurs détenus ont bénéficié de remises de peine. Selon les nouvelles dispositions, les peines de quatre à cinq ans ont été réduites à un an, celles de dix ans à cinq ans, et les peines de six à dix ans ont été diminuées de moitié.
Cette révision des peines témoigne d’une volonté de réinsertion et d’éducation des condamnés, comme l’a souligné le magistrat Jocelyn Ngoumbango-Koeto : « Les prisons, bien qu’elles privent de liberté, doivent également servir à transformer et à éduquer les citoyens. Nous espérons que cette expérience les amènera à ne pas répéter leurs erreurs. »
Toutefois, cette grâce ne s’étend pas aux auteurs de crimes graves tels que les homicides ou les crimes économiques, ni pour les amendes, frais de justice et dommages-intérêts associés.
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