L’Afrique de l’Ouest marque une nouvelle ère dans le secteur énergétique, avec le début de l’exploitation du gaz naturel sur le champ de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). Ce projet intergouvernemental, qui s’étend à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, a officiellement lancé sa production le 31 décembre 2024, avec une capacité projetée de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an.
L’annonce de ce lancement historique a été faite par le groupe britannique BP, qui fait partie des consortiums développant le site. Dans un communiqué publié ce week-end, BP a déclaré qu’il avait « commencé à produire du gaz à partir des puits du projet GTA vers son navire flottant de production, de stockage et de déchargement » à 16 heures tapantes du 31 décembre.
Le projet Grand Tortue Ahmeyim, qui nécessite un investissement de 7,5 milliards de dollars, est considéré comme l’un des plus importants de la région. Outre BP, les opérateurs américains Kosmos Energy, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et l’entreprise nationale sénégalaise Petrosen sont également impliqués dans l’exploitation de ce gisement, reconnu comme l’un des plus profonds d’Afrique.
La mise en production de GTA a des implications significatives pour l’économie des deux pays. Elle ouvre la voie à une diversification économique essentielle et promet de générer des tonnes de GNL sur le marché international, renforçant ainsi la position du Sénégal et de la Mauritanie en tant que producteurs d’énergie.
Le nouvel engagement des autorités sénégalaises a également été affirmé dans le discours de Nouvel An prononcé par le président Bassirou Diomaye Faye. Le président a souligné sa volonté de « garantir une exploitation optimale et transparente des ressources pétrolières et gazières au profit de l’économie nationale ainsi que des générations actuelles et futures ». Il a également annoncé un audit des contrats pétroliers et gaziers pour garantir la transparence et l’intégrité des opérations.
Ce souci de transparence s’inscrit dans un contexte où la bonne gestion des ressources naturelles est cruciale pour éviter les écueils rencontrés par d’autres nations productrices de pétrole et de gaz. En adoptant une approche préventive dès le démarrage de l’exploitation, les gouvernements du Sénégal et de la Mauritanie montrent leur détermination à traduire cette richesse en bénéfices tangibles pour leurs citoyens.
Avec la mise en production du projet Grand Tortue Ahmeyim, les deux pays sont désormais positionnés comme des acteurs clés sur le marché mondial du gaz. Le potentiel économique du gisement pourrait également stimuler les secteurs connexes tels que l’industrie, le transport et l’emploi, offrant ainsi une occasion unique de développement durable.
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