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Tensions à Conakry : La manifestation contre la prolongation de la transition réveille les souvenirs du passé

La capitale guinéenne a été le théâtre de violentes manifestations aujourd’hui, malgré une interdiction formelle des autorités. Des milliers de Guinéens, mobilisés par les Forces vives de Guinée, ont envahi les rues pour exprimer leur défiance envers la junte militaire au pouvoir depuis plus de trois ans. Les revendications portaient principalement sur le désir de voir la transition vers un régime civile se concrétiser et le départ immédiat des dirigeants actuels.

La situation à Conakry était difficile, les rues parsemées de barricades érigées par des manifestants, et la grande majorité des commerces restaient fermés, transformant la ville en une sorte de fantôme. Des échauffourées ont éclaté dans plusieurs quartiers, alimentées par une répression violente des forces de sécurité. Selon les premiers rapports, un jeune homme d’environ 20 ans a été tué, tandis que de nombreux autres ont été blessés dans la confrontation. Des sources indiquent également que plusieurs personnes ont été arrêtées lors de ces événements.

« L’objectif n’était pas seulement de faire face aux forces de sécurité, mais aussi de créer un blocage pour attirer l’attention du Conseil national de rassemblement et de développement (CNRD) sur la nécessité d’un dialogue », a déclaré Ibrahima Balaya Diallo, porte-parole des Forces vives de Guinée. Ce collectif regroupe les principaux partis d’opposition ainsi que des organisations de la société civile, qui organisent régulièrement des manifestations pour contester le régime militaire.

Les autorités, quant à elles, restent silencieuses concernant la mort du jeune manifestant, mais elles continuent de condamner les actes de violence qui se produisent lors de ces rassemblements. Un porte-parole du gouvernement a exprimé une position nuancée : « Nous ne sommes pas contre le droit de manifester, mais nous ne tolérerons pas la violence ni le vandalisme. »

L’histoire politique de la Guinée a été marquée par des bouleversements, dont le coup d’État de septembre 2021 qui a destitué Alpha Condé. Depuis lors, les manifestations contre la junte sont devenues fréquentes et se sont souvent soldées par des pertes humaines. Selon les Forces vives, plus de 60 personnes ont déjà perdu la vie lors des précédentes manifestations.

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